Ma chère petite Julie, après t'avoir mis en appétit hier soir, en te croisant au tournoi de Volley, (car quand une forummeuse rencontre une autre forummeuse....), je la raconte enfin mon histoire d'il y a deux jours... Car il faut au moins un dimanche matin pour avoir le temps de s'épancher sur le clavier de l'ordinateur pour décrire une telle (mes)aventure....
Pour comprendre le début de l'histoire, il faudrait retrouver le message où je raconte ma rencontre avec le Docteur G, dentiste de son métier, qui, en penchant sur ses patientes, opère, certes des soins, mais aussi un charme redoutable...
Alors évidemment, cette visite de contrôle, notée dans mon agenda depuis 6 mois, était quelque chose d'important dans ma vie, qui justifiait non seulement la pose d'une RTT, mais aussi, d'innombrables tergiversations pour savoir comment j'allais m'habiller, quelle nuance de fard à paupières j'allais adopter (c'est important, vu que pour le dentiste, tu pars avec un handicap : il vaut mieux éviter le rouge à lèvres), et quelle hauteur de talons était la plus adéquate...
Bref (pas trop, justement...) pour ne rien laisser au hazard, j'appelle la veille pour me faire confirmer que mon rendez-vous tiend toujours, et me faire indiquer le lieu, puisque depuis la dernière fois, le docteur G a déménagé son cabinet.... dans le centre ville, ce qui m'inquiète un peu, car, moi, adepte des chemins ruraux et autres routes à lapins, je redoute toujours ces voies animées que l'on appelle plus communément "rues"...
Bref (toujours pas), armée de mes plus redoutables atouts, plus d'une pointe de parfum de Lancôme, puisque je sais que l'objet de mon tourmant va inévitablement se pencher sur moi, je pars vers Lui, en n'oubliant pas... la radio de ma mâchoire (je sais, c'est pas très romantique, mais c'est Lui qui veut) et le plan de Rennes
Bref (encore moins), en arrivant dans la Métropole, enfermée dans les certitudes de mes principes (à la con) de villageoise, je décide que je vais me garer "un peu plus loin", car il est HORS DE QUESTION que je paie pour me stationner ! J'opte donc pour le bout (du bout) d'une rue inconnue (j'arrive à lire, sur un immeuble, qu'il s'agit de la rue de Dinan) où j'abandonne mon véhicule et me dirige vers la Place Hoche. L'éloignement de ma 307 SW fait grandir à chaque mètre la hantise de ne plus savoir où j'ai laissé ma voiture... Mais je décide de me concentrer sur l'objet de toute mon attention : le Docteur G....
Pourtant, bizarrement, l'objet du désir disparait rapidement au profit d'une angoisse grandissante (vais-je être à l'heure à mon rendez-vous ?)en remontant ces rues qui, en réalité, sont BEAUCOUP plus longues que sur mon plan de Rennes.... Le pas pressant devient "course", le Trésor de Lancôme fait place à la transpiration, et, comble de malheur, mon pied tout à coup se pose lourdement sur une matière glissante : j'ai marché dans la m..... Merde, merde, et re-merde, des heures de préparation pour arriver à un résultat affligeant : une patiente surmenée, décoiffée, sentant la sueur et la crotte de chien.....
Bref, après dix (au moins) vérifications sur mon plan des PTT, j'arrive place Hoche que je traverse sans hésiter et m'engage sur la rue de... Gauche... Avez-vous déjà remarqué que lorsqu'on cherche son chemin, on ne trouve jamais la plaque qui indique le nom de la rue ?
Bref, comme je n'ai pas de GPS mais que j'ai une langue (beaucoup plus utile, parce qu'en même temps, ça peut servir à autre chose), je demande si je suis bien dans la rue de la Visitation.... On me répond (comme d'habitude quand je cherche ma route) : "Mais pas du tout Madame !"... et on m'indique une voie opposée, ne donnant pas DU TOUT sur la Place Hoche, contrairement à ce que m'avait indiqué la secrétaire du Docteur G, qui, probablement jalouse, m'aura donné de fausses indications pour que je n'arrive pas jusqu'à Lui.... La furie monte en moi... J'en n'ai déjà plus grand chose à faire de ma sueur et de mes cheveux en pétard, et je me dirige vers la rue de la Visitation
Bref, j'arrive dans la rue en question.... Avez-vous déjà remarqué que lorsqu'on cherche un numéro de rue, on s'aperçoit qu'il n'y en a presque pas d'indiqués sur les immeubles ????
Bref, il n'y a pas de numéro 16 bis rue de la Visitation (autant que vous le sachiez !)... En plus, il y a des travaux partout, c'est l'horreur !!!! Je finis par entrer dans un salon de coiffure (j'aurais bien besoin d'un coup de peigne) où l'on ne connait pas le docteur G.... Il y a bien un cabinet dentaire, sans docteur G, et côté impair.... Tant pis : je tente
Bref, je pénètre dans un ascenseur, même pas fini, avec des cartons par terre.... et je me dis que le comble serait que je reste coincée dans cette boîte métallique moderne et froide, où évidemment personne (pas même le docteur G) ne viendrait me chercher....
Bref, j'arrive au 3 ème étage, où une pétasse de la sono me dit "vous êtes au troisième étage".... Ben en voilà encore un boulot passionnant ! évidemment, on attribue ces postes là aux femmes, alors que l'ingénieur, concepteur du message, je suis sûre que c'était un homme !
Bref, je déboule (c'est vraiment le terme) chez le dentiste qu'est pas le mien et demande à la secrétaire (car Monsieur le dentiste, Madame la secrétaire) "où est le Docteur G" ???????? Elle m'indique que c'est pas compliqué (je me méfie toujours de ça), qu'il faut "juste" faire le tour du pâté de maison, pour tomber "rue de St Melaine".... sauf que moi, je me méfie maintenant de ce qui parait court sur le plan.... Je quitte la secrétaire en la remerciant, en lui disant que c'est la première et dernière fois que je vais au cabinet du Docteur G.... Ca me fait du bien de dire ça.... et je fais mon tour de pâté....
Bref, là je fais une pause, parce que j'ai peur que ça s'efface.... A tout à l'heure, j'espère que vous mourrez d'impatience de savoir comment s'est faite la rencontre avec le docteur G
Sujet: Ma rupture avec le Docteur G 
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